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Crise de l’élevage Les représentants de la filière bovine reçus par Bruno Le Maire ce 12 janvier

La fédération nationale bovine s’est rendue au ministère de l’agriculture avec la volonté de soulever à nouveaux les nombreux problèmes des éleveurs qui tardent à être solutionnés alors que les échéances du plan Barnier et Sarkozy tombent.

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Pierre Chevalier, président de la Fnb.
(© Terre-net Média)

« Ce sont des mesures immédiates dont ont impérativement besoin les éleveurs pour  " sortir la tête hors de l’eau ", et disposer du revenu minimal permettant de faire vivre leur famille et d'investir pour l’avenir. Or malgré la " feuille de route " définie par le Ministre début novembre pour sortir les éleveurs de l’impasse actuelle, rien n’avance ! »

« Les éleveurs sont en colère. Les échéances des plans Barnier et Sarkozy tombent. Dans des exploitations sans trésorerie, les familles sacrifient leur revenu pour payer les banques. La mascarade n’a que trop duré et au-delà des discours des pouvoirs publics, il faut maintenant des résultats concrets et sans délai. »

La situation n'a pas progressé comme elle aurait dû

C’est donc avec une grande impatience que les représentants de la Fnb se sont rendus au ministère de l’Agriculture, où se tient ce 12 janvier une réunion des représentants de la filière bovine. La section spécialisée de la Fnsea insiste, dans un communiqué publié le 11 janvier, sur les problèmes pour lesquels aucune solution n’a encore été apportée.

Concernant l’augmentation des prix « producteur » sur les femelles, la Fnb déclare que : « la situation n’a pas progressé comme elle aurait dû compte tenu des engagements que le Ministre avait obtenu de la filière ».

La Fnsea très déçue a écrit à Bruno Le Maire


Xavier Beulin,
président de la Fnsea
(© Terre-net Média)
Le syndicat majoritaire de la rue de la Baume est à plus d’un titre déçu par les résultats du rapport préliminaire sur les prix et les marges de la filière bovine, présenté le 6 janvier dernier par Phiippe Chalmin, président de l’Observatoire des marges et des prix.

Dans un courrier adressé à Bruno Le Maire, le président de la Fnsea, Xavier Beulin, écrit que :
- le syndicat s’attendait à des conclusions plus favorables, aussi fracassantes que celles tirées des études déjà réalisées sur les produits laitiers, les fruits et légumes et la viande de porc.
- Philippe Chalmin a communiqué de manière hâtive ses conclusions, sans les avoir présentées à l’Observatoire, à ses partenaires et à leurs représentants.
- La Fnsea conteste la méthode retenue par Philippe Chalmin pour réaliser son étude. Le critère de « marge brute agrégée » n’est pas selon le syndicat le plus approprié.

Xavier Beulin prend note des premières conclusions du rapport à savoir l’impossibilité pour els éleveurs de répercuter leurs couts de productions sur leur prix de vente mais demande au président de l’Observaoire revoir sa copie.

« Il est temps que les pouvoirs publics rappellent à l’ordre ces opérateurs qui ne pensent qu’à des prix bas pour les producteurs, alors même qu’ils savent répercuter la totalité de leurs propres hausses de coûts de production, un constat du rapport Chalmin qui renforce l’exaspération des éleveurs. »

Un des principaux leviers pour l'augmentation des prix aux producteurs

Pour le classement des carcasses, la Fnb se demande si les abattoirs auront acquis des machines conformes.

Pour ce qui est de la révision du schéma de cotations, le syndicat déplore : « l’inaction des pouvoirs publics est aussi inacceptable sur le volet relevant directement de leur responsabilité, en particulier au niveau du contrôle des données de prix transmises par les abatteurs, de la vérification d’un panel représentatif et constant, de l’harmonisation de la remontée de ces données et de leur traitement impartial ».

En ce qui concerne l’exportation de viande et d'animaux vers les pays tiers, la Fédération nationale bovine souligne que : « les résultats des pouvoirs publics se font cruellement attendre, alors que cette voie est l’un des principaux leviers pour l’augmentation des prix aux producteurs».

Le ministre de l’Agriculture a plusieurs fois déclaré que sa priorité pour 2011 est la question de l'élevage. Il sera très attendu les 2 et 3 février prochains au congrès de la Fnb ,qui se déroulera à Autun. Les problèmes de la filière seront évidemment au cœur des débats qu’y s’y tiendront.

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